Dall, Loup Gris au Regard qui Touche l'Ame ..

c a r t e __ d ' i d e n t i t é -

Nom

Prénom

Âge

Lieu de naissance

Origines

Groupe

Don mixte (à vous de choisir)

p e r s o n n a l i t é -

Histoire

Ilweard Evensen, ou Dallveig, est né le 13 Aout 1990, a quinze heures. Rien qu’au stade d’embryon, il n’avait déjà rien trouvé de mieux que de se la jouer pressé, et s’extirper du placenta de sa mère avec un mois d’avance. Bébé prématuré, son ossature et sa silhouette s’en ressentira grandement plus tard. Il ne serait jamais un gros bras. Peu importe. A l’age de cinq ans, le marmot savait déjà lire, écrire, compter jusqu’à dix. A dix ans, il avait sauté deux classes. Il était quasiment né avec un piano dans les bras. Tout le prédestinait à un avenir certainement très glorieux. Sa mère le voyait pianiste virtuose, et son père le sentait poète ou écrivain reconnu mondialement. Sa petite sœur, Elena, l’a toujours idolâtré. Toujours effacée dans l’ombre de son frère, elle se plaisait à raconter à toutes les filles de primaire que Dall' était son grand frère. Elle savait qu’elle, en soi, n’avait rien d’intéressant. Le fait qu’elle existe passait inaperçu aux yeux de tous. Sauf d’Ilweard, évidemment. Alors, pour se faire des amies, elle se servait de son frère. Il était réputé adorable et avait même été nommé Collégien de l’année, une fois. Une réputation brûlante de gloire et d’honneur. Il aurait sans doute aimé la garder toujours. Un évènement pourtant, entacherait sa réputation à jamais.

Treize ans. La fleur de l’age. L’age ingrat, comme disent certains. L’adolescence, les deux pieds dedans. Il la vivait plutôt bien. Tout aurait pu rester ainsi. Une douce quiétude dans lequel son cocon familial le berçait depuis sa naissance. Avenir prometteur, tout semblait déjà avoir été écrit pour lui avant même sa naissance. Il ne se souciait pas de ce cadre, il s’y sentait rassuré. C’était sa vie. Une vie normale, si on admet qu’être en troisième à treize ans est un fait plutôt banal. Tout aurait pu rester ainsi. Parfait. Mais cela aurait été trop facile. Si toute sa vie était déjà toute tracée, où était le risque ? Jamais Dall' ne s’était posé la question. Il aurait peut être dû, cela lui aurait évité des tas d’ennuis.

13 Août 2003. Sa mère décède d’une tumeur au cerveau. Elle n’avait que trente cinq ans. Ce fut un coup terrible au cœur de Dallveig, qui ne vivait qu’au travers du cadre rassurant et protecteur que sa mère tissait chaque jour autour de lui. En quelques jours, le garçon perdit tous ses repères. Son père était incapable de s’occuper d’eux. Se réfugiant dans l’alcool pour oublier la mort de sa femme, il laisse ses enfants se débrouiller seul. Pauvre irresponsable. S’il savait ..

14 Septembre 2003. Aujourd’hui, un homme propose à Ilweard un bon paquet d’argent, en échange de loyaux services. Il faut dire que depuis la mort de sa mère, son père ne travaille plus, et plus un centime n’entrait dans la caisse familiale. Ils seraient bientôt à sec. Le garçonnet ne sent pas l’arnaque, il se laisse embarquer par le Gang Otto Mano. Luciani s’occupe d’abord de lui comme de son fils, le couve tendrement sous son aile. Naïf, le petit Ilweard se laisse facilement embobiner. Il apprécie Luciani. Même si ce dernier lui demande parfois des tâches que l’on accorderait à peine à une ménagère. Il se fiche de la bassesse de sa tâche. Il obéit promptement à son supérieur, sans broncher. On le payait grassement, c’était tout ce qui comptait. Un soir, pourtant, échapperait à la règle.

23 Janvier 2005. Aujourd’hui, c’est la goutte de trop. Dall', occupé à nettoyer le salon de Mr Luciani, faisant consciencieusement la poussière, entend des hurlements, dans la pièce voisine. Ce n’est pas le Boss. Mais est ce important ? Le temps d’un battement de cœur, Dall' sent sa bonté revenir au grand galop. Il se hâte d’aller voir ce qui se trame. Ce qu’il vit en ouvrant la porte de son Maître le choqua à vie.

Lui, son propre Maître. Celui qu’il considérait comme étant un modèle à suivre à la trace. Cet homme droit et fier, majestueux. Il était en train de faire ce qu’aucun Homme ne pourrait faire. Nan, y’a que les monstres qui en sont capables.

Il violait une jeune fille. Cette dernière était ligotée, et bâillonnée, et semblait pleurer toutes les larmes de son corps. Son cœur gorgé d’émotion, Dallveig, l’homme au grand cœur, était pourtant confronté à un dilemme de taille. Le respect qu’il portait à l’homme lui intimait de refermer la porte. Ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas reconnu le visage traumatisé de la petite Clara, meilleure amie de sa propre sœur. Il la voyait souvent à la maison, il la trouvait sympathique et adorable. Toujours enjouée, à trouver à rire d’un rien, à mettre la bonne humeur partout où elle passait. Le visage qu’il voyait d’elle à ce moment précis lui tordit les entrailles d’une douleur indescriptible. Il ouvrit grand la porte, et gueula de toutes ses forces.

- Arrête ! Pas Elle !

Luciani arrête sa sombre besogne, complètement ahuri de trouver le petiot dans son antre. Il jure et se met à brailler.

- Putain mais on t’a jamais appris à frapper avant d’entrer ? Et puis de quoi j’me mêle ? Jt’ai déjà dit que t’avais rien à foutre ici !

Dallveig ne l’écoute même plus. Il se jette sur lui à une vitesse ahurissante. Un coup de poing raté le déséquilibra, et il se sentit projeté en arrière. Il tomba violemment sur le dos, au sol, ce qui coupa net sa respiration. La masse imposante du boss se jeta alors sur lui. Il fut rapidement maîtrisé par le Chef, mais déjà, la gamine avait disparu. Ce soir là, Dall' se prit la plus grosse correction de sa vie. Sa chair et sa peau lacérées à vif, il rentra ce soir là sans sa paye, évidemment. Et sans aucune envie d’avoir affaire de nouveau au Gang. Mais rien ne se passa comme il l’aurait voulu. Luciani, trop soucieux de savoir si Ilweard tiendrait sa langue à propos du Gang, décida de supprimer le gamin.

Ce dernier ne se doutait de rien. Toute la nuit durant, il berça Clara dans ses bras, la petite traumatisée, pleurant et geignant sans cesse, n’osant parler de quoi que ce soit.

25 Janvier 2005. Lettre de Luciani. Missive, plutôt, écrite en vitesse.

Dallveig, t’as intérêt à faire le bon choix. Si tu te pointes pas à L’Hôtel de Ville avant quinze heures demain, il pourrait t’arriver des bricoles.

Très amicalement.
Luciani.

Le jeune homme refuse, évidemment. A ses risques et périls.

27 Janvier 2005. Nouvelle missive.

Je t’aurai prévenu, Lopette. Tu viendras implorer mon pardon quand j’aurai décidé de ta punition. C’est que t’es pas très très sage ces derniers temps. Tu deviens Vilain. C’est pas bien ça, tu sais ?

Avec tout l’amour que j’te porte.
Luciani.

3 Février 2005. Dall' rentre à la maison comme chaque soir. Clara et Elena sont en haut. Depuis quelques temps déjà, la Best Friend d’Elena a élu domicile ici. Elle dit qu’elle s’y sent plus protégée. La présence de Dallveig non loin d’elle la rassure. Ce dernier ne s’en offusque pas le moins du monde. Il la comprend. Après ce qui lui est arrivé ..
Il se prend une canette de coca cola (houuu je cite une marque xD) et appelle son père. Personne ne répond. Bah, il s’est sûrement endormi sur le sofa, dans la chambre d’ami. Il faisait souvent ça, quand, trop cuit, il n’avait même pas la force de rejoindre son lit. Rabougri et faible, il jouait la larve. Ce rôle lui allait à merveille.
Ilweard décida de monter voir. Mauvais pressentiment. Et il avait raison.
Pas de papa. Juste une lettre sur le lit. Le garçon sent son cœur s’embraser de peur. Inquiet, il s’empare du papier.

Je t’avais prévenu, pourtant. Maintenant, viens implorer pardon. Sinon il risque d’arriver des bêtises à ton alcoolique de père.

Luciani.

Dall' demande à Elena de rentrer chez elle pour cette semaine. Cette dernière obéit à contrecoeur. Enfin, le jeune homme explique tout à sa petite sœur. Il estime qu’elle est en droit de savoir. Baisant son front avidement, comme s’il goûtait à la chaleur d’un corps humain une ultime fois avant d’expirer, il murmura à son oreille, la voix éraillée par l’émotion.

- Ne me suis pas. Non. Ce soir, ne viens pas. J’veux que tu gardes de moi l’image que j’t’ai inculqué pendant toutes ces années. Je reviendrais très vite. Quelques détails à régler et Papa sera de retour à la maison. C’est promis, Pitchoune.

Il caresse du dos de son index la joue de sa sœur, la regarde longuement, et lui offre un ultime sourire forcé, et triste, avant de tourner les talons. Déterminé, il se dirige vers sa chambre. Le regard empli de haine, il se rue sur sa table de nuit. Dans le tiroir du bas, il trouve le cadeau de Luciani, de l’année dernière. Quel beau cadeau d’anniversaire pour un gamin qu’un désert eagle d’une perfection extrème. Si seulement le Boss s’était douté qu’un jour l’arme se retournerait contre lui ..
Il s’empare de l’arme aux reflets argentés, et glisse dans ses poches les maigres cartouches de munition dont il disposait.
Il était temps.

Une heure de marche et il arriva à la cache. Il passa devant les gardes sans problèmes. Ils le connaissaient bien, et ne se doutaient pas qu’il avait un différend avec Le Boss.
Enfin, il entra dans la demeure du mafieux. Le Chef de Gang avait changé de déco, depuis la dernière fois. Ce fut les hurlements de son père à l’étage qui firent rater un battement à son cœur.

- Dis moi où est ton foutu môme et tu crèveras plus vite, bâtard !

Des coups violent dans les côtes du père de Dall'. Il les entend distinctement. Puis plus rien. Juste le tambourinement du sang à ses tempes. Le Monstre de la Vengeance a pris possession du corps d’Ilweard.

Avec rapidité, il se rue dans la chambre dans laquelle le bourreau exécutait les plus sombres tâches. Voir son père gravement contusionné au visage et sur tout le torse lui arracha un râle de douleur étouffé. Il fixa Luciani dans les yeux. L’homme avait un sourire énorme sur la face, et reculait lentement. Son pistolet était posé sur son lit. Dallveig eut à peine le temps de dégainer le sien qu’ils furent tous deux mis en joue mutuellement. Ils se jaugèrent longuement, la tension était palpable entre eux. Les halètements de l’alcoolique à terre étaient seuls bruits à oser déchirer le silence pesant de la pièce. Ilweard lança

- T’es en position de faiblesse, Boss. Pose ton arme et tout ira bien.

Luciani, nerveux, brandissait son pistolet à deux mains, tremblant légèrement de rage. Comment un nabot osait le mettre en joue ainsi ! Et surtout son Dallou', son oisillon fétiche ! Jamais il ne pardonnerait telle humiliation. T’façon, il aurait rien à pardonner. Ilweard tordit des reins pour échapper au coup de feu, et tira dans le même temps. Agile et bon tireur, la balle se ficha dans le flanc gauche du mafioso dans un bruit mat. Accroupi, il en tira une seconde. La dernière abattit le Boss à demi sur son lit, le cou tordu sur les draps, la moitié du visage ruisselant de liquide rougeâtre. Dallveig était enfin libre.

Un instant seulement, Il se demanda pourquoi la garde n’était elle pas déjà à ses trousses. Peu importait. Tremblant, il alla s’occuper de son père. Bras dessus bras dessous, il descendit les marches de la bâtisse, et le spectacle qui s’offrit à lui le figea instantanément.
Elena. Qui semblait supplier les gardes de s’occuper d’elle. Eux, semblaient vouloir voir ce qui se tramait avec le Boss. Lui tournant le dos, il firent quelque pas. La fillette se jeta sur eux, naïvement. Le coup de feu partit trop vite. La jeunette s’écrasa par terre en pleurant doucement. Le moindre sanglot lui était atrocement douloureux. Le garde plaida la légitime défense devant son comparse, dubitatif, mais pas le moins du monde choqué du meurtre de son collègue. Ils n’eurent pas le temps de hausser des épaules. Ilweard venait de les tuer.

Ce dernier laissa son père assis sur les marches, et courut vers sa petite sœur. Les larmes étaient intarissables à ses joues. Il s’agenouilla auprès d’elle, et souleva avec délicatesse la tête dodelinante de la petite qui pleurait à chaudes larmes. Il sentit la peau glacée et en sueur d’Elena sous ses doigts. Haletant, il apposa ses lèvres contre le front de la petite, et se mit à pleurer comme un gamin, lui aussi. Il murmura alors, d’une voix enfantine, entrecoupée de sanglots déchirants

- Pas toi .. T’as pas le droit .. Déjà Maman .. Mais Toi .. Comment tu veux que j’fasse si t’es plus là ? Tu peux pas me laisser seul ici !

Il sentait le sang déjà tiède de sa sœur couler entre ses doigts. Ses sanglots redoublèrent, la douceur de ses gestes aussi. Il cala la tête de la jeune adolescente contre ses cuisses jointes, et se mit à caresser nerveusement les cheveux d’Elena. Cette dernière soupira longuement, et, un sourire tristounet aux lèvres, lui répondit

- Ils voulaient te faire du mal. Quitte à ce que l’un de nous crève, j’aurais pas voulu que ce soit toi. T’as un grand avenir devant toi, Dallveig. Moi, j’ai toujours été une coquille vide, c’est comme ça. J’ai été « la sœur de ». Mais jm’en plains pas, tu sais. J’étais TA sœur. Et ça, ça valait toutes les vies trépidantes du monde.

- Pitchoune .. Dis pas n’importe quoi.. Tu vas pas me faire tes adieux , là. Tu peux pas partir comme ça .. Promets moi de lutter, chérie, promets moi ..

- J’aimerais bien .. Rester .. Mais .. J’ai froid .. Frérot .. J’ai Si froid ..

- J’suis là .. Chut .. J’vais prendre soin de toi, tu verras ..

Trop tard. Elena mourut deux minutes plus tard. Sous les caresses et baisers doux de son frère. Comblée. Elle n’aurait pu rêver plus belle mort. Dallveig ne bougea pas. Ni quand il sentit le froid tirailler sa peau, ni quand son père recouvra ses esprits et vint pleurer à ses cotés. Il ne bougea pas non plus lorsque la policière lui passa les menottes à contrecœur. Il ne broncha pas lorsqu’on le plaça en garde à vue. Il ne cilla pas en apprenant qu’il avait été condamné à trois ans de prison ferme, dans un établissement pour mineurs délinquants.

22 Février 2005. Son père se suicide d’une balle dans la tête. Il n’aurait apparemment pas supporté le verdict de la juge, ajouté à la mort de sa fille. Dall' ne réagit même pas à la nouvelle. Son cœur est vide d’émotion. Il les a toutes transmises à sa sœur avant qu’elle ne meure.

15 Mars 2008. La réclusion criminelle, Ilweard s’en est servi pour expier ses crimes. Pour se purger de la culpabilité qu’il avait de la mort de sa sœur. Quelque chose pourtant, était mort en lui, en même temps qu’elle. Il savait maintenant que ses Mains d’Ange, comme disait sa mère, n’étaient en fait pas destinées à Guérir. Elles détruisaient absolument tout ce qu’elles touchaient. Il jura de ne plus toucher qui que ce soit de ses mains pâles.
Il passa un mois dans un foyer pour jeunes.

17 Avril 2008. Jour de ses dix huit ans. Enfin la majorité. Il déguerpit en vitesse du Centre. Se forge une réputation dans les tags qu’il fait de sa sœur qu’il dessine partout dans la ville, accompagné du seul être qu’il accepte auprès de lui et qui le comprend. Justin.

1er Novembre 2008. Fête des Morts. Dallveig veut refaire sa vie, enfin. Il décide de s'envoler pour Intentedia, loin de ses souvenirs et de ses visions de ses doigts couverts de sang chaud.

Caractère

Apparence physique

Relations

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